Flores, la suite
Mardi, départ vers 8h avec deux pêcheurs, notre taxi man et un Hollandais pour une journée snorkeling autour des 17 îles ( qui en compte en réalité 23). Premier arrêt dans les mangroves pour observer des chauves-souris géantes ( 30 cm ) en train de dormir. Et oui, les coquines se reposent après avoir volé toute la nuit des fruits aux alentours. C'est assez impressionnant d'en voir autant! Ensuite on a attaqué notre snorkeling au bord d'îles paradisiaques avec du sable blanc mais complètement bondées de déchets en tout genre, plastiques, ampoules, chaussures, sacs. C'était vraiment désolant. Quel gachis. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on paye un droit d'entrée maritime de presque 7 euros par personne, où va donc cet argent? on se le demande, mais certainement pas là où il faudrait. Mis à part les déchets, nous étions dans un décor de rêve surtout au dessus de l'eau. En dessous, il n'y avait que très peu de poissons et de coraux. On a déjà vu mieux! Pour le déjeuner, BBQ de poissons sur une des île. On s'attendait à un repas assez basique et au final c'était un festin. Le thon avec la marinade était un vrai régale, accompagné de riz, nouilles, salades, aubergines... Bref, on a adoré! Très belle journée, très ensoleillée et surtout très chaude!
Mercredi nous avons quitté Riung vers 9h en direction de Bajawa. La portion de route entre ces deux villes était complètement chaotique, des trous de partout et pas des petits. Une moyenne de 10 km/h. Sachant qu'on avait 50 kms à faire je vous laisse calculer. Vers 11h, nous sommes arrivés à Soa, aux sources d'eau chaude. Le lieu était sympa. Il y avait deux courants différents, un très chaud d'environ 40 ° et un autre moins chaud. Il y avait beaucoup de locaux. Alfan, notre chauffeur, nous a expliqué que les gens de Bajawa viennent ici pour se laver car chez eux l'eau est très froide. Donc tout le monde avait ramené son savon ! Pas très écolo tout ça. Après notre pique-nique improvisé nous sommes allés à Bajawa, nous trouver une chambre. Cette ville est située dans une cuvette entourée de montagnes. On confirme que la douche froide est bien froide. L'après-midi, il nous a montré le village de Bena, avec ses maisons typiques faites de bois et de chaume. Le village est vraiment isolé de tout, encore une fois dans les montagnes. La plupart des femmes tissent des Ikats, et font sécher toutes sortes de choses sur des bâches pendant que les enfants jouent sur un terrain de volley improvisé. Le panorama sur place était génial !
Jeudi, grosse journée au programme. D'abord parce qu'on s'est fait réveiller très tôt, vers 5 h45 par les premiers fumeurs qui se positionnent devant les chambres pour fumer et ensuite parce qu'on avait beaucoup de Kms à faire. C'était notre dernier jour de circuit et il fallait donc rejoindre Labuan Bajo, tout à l'ouest de Flores. En route, nous étions d'abord à la plage de Aimere, où le sable est noir. Ensuite on est allés chez un fabricant d'Arak. C'est de l'alcool de Palme. On a pu voir toutes les étapes de sa fabrication et entre autre le spectaculaire chercheur de fruits qui monte sans attache aux palmiers ( à 20m de haut), saute sur les branches pour rejoindre un deuxième palmier et descend comme un singe tout le long du tronc. On a aussi vu le lac du cratère Ranamese avant de faire une pause déjeuner à Ruteng. De là, nous étions voir les étonnantes rizières en forme de toile d'araignée. Puis encore quelques trois bonnes heures pour arriver à Labuang Bajo. Nous y sommes pour 4 nuits, avant de prendre un avion lundi matin pour Bali.
Cette semaine a été fatiguante mais riche en découvertes. Flores est vraiment une très belle île, encore préservée des touristes. Pour les déplacements il faut prendre le temps, car Flores est remplie de montagnes et volcans. On monte et redescend sans cesse. Les locaux ne sont pas habitués à voir beaucoup de touristes et sont donc sincères et heureux quand ils vous saluent et font un sourire. Nous étions dans le typique, où les enfants travaillent dur, les femmes se douchent au bord de la route et les hommes s'occupent des travaux, en général. Sauf quand ils sont installés à attendre que le temps passe devant leurs maisons.